Scrum et Agile en face des "urgences" du quotidien

Salut,

Les équipes non techniques s’agrandissant, beaucoup de demandes connexes à l’évolution, qui s’apparenteraient à du support, tombent dans nos boîtes mails.

Ces modifications et correctifs liés au support prennent peu de temps, si on les isolent, mais au global on peut y passer pas mal d’heures de la semaine. Et bien sûr c’est souvent des « urgences » pour les demandeurs.

Selon vous, comment alors lier une méthode Scrum et Agile aux « urgences » du quotidien ?
Auriez-vous des articles qui traitent de ce sujet ?

A+

3 « J'aime »

Très bonne question, Benjamin! J’y suis confronté aussi, et ça peut vite devenir très stressant. Et le comble est que: plus tu vas vite pour prendre en compte ces demandes, plus on t’en envoie!

La meilleure (ou moins pire) solution que j’ai trouvée pour l’instant: demander à ces interlocuteurs de ne pas m’appeler pour chaque demande, mais plutot d’ajouter directement des cartes sur le trello du projet, avec screenshots et explications à l’appui, en veillant à placer ces cartes plus ou moins haut dans la colonne TODO, en fonction de sa priorité par rapport aux autres taches. (c’est celui qui paye qui décide)

Je suis hyper preneur des idées/conseils d’autres praticiens agiles !

1 « J'aime »

Plusieurs aspects : process et outils.

D’un point de vue outillage, il y a tout une série de fonctionnalités dans JIRA au point qu’il y a un produit à part (JIRA Helpdesk). Autrement des outils de gestion de support sont nombreux. Mais globalement ce sont des outils de “issue tracking”.

Concernant les process, il faut savoir si c’est plutôt du “time boxing” (Scrum) ou une autre organisation.
Dans le cadre du “time boxing”, il faut réserver un temps donné (ex : rotation d’un membre par semaine) à cette activité. Pour le côté “fun”, on peut attribuer un “sceptre” à la personne qui le fait (ballon anti-stress, t-shirt, fond d’écran, etc.).

Dans le cadre d’une approche plus orienté flux (Kanban), il faut adopter une organisation similaire aux urgences hospitalières. Pour schématiser, cela consiste à un système en couche qui “dispatch” les demandes (évaluer, prioriser).

Le support est généralement lié à des engagements contractuels type SLA (lien entre criticité, réactivité et action). Si action il doit avoir, tout comme les hôpitaux, il faut gérer les priorités de réaction. (1) Mettre hors de danger, (2) Stabiliser et (3) Guérir. Il est important de garder à l’esprit ces différents niveaux de réponses car dans le temps, les différents palier peuvent être très éloignés.

Par exemple, un utilisateur tombe sur une donné vérolée. Premièrement, on corrige CETTE donnée. Ensuite, on lancera un batch pour détecter/corriger d’autres cas identiques, puis sur des cas similaires. Enfin on analysera la cause du problème et on apportera les modifications nécessaires.

Ce principe permet de prendre en compte les demandes de support rapidement, le reste étant de nouvelles actions de la backlog. Actions et backlog qui sont ensuite discutées lors des revues.

Je reviens un peu aux outils car je pense que c’est tout de même un point important dans le sens où : les mails ne sont partagés qu’avec ceux qui sont dans la boucle et il n’y a pas vraiment de trace (difficile voir impossible de faire une recherche sur l’ensemble des demandes de support ou de faire un suivi des statuts des demandes). Il est impossible de faire des statistiques sur l’origine, la cause, la nature ou toutes autres caractéristiques des demandes (y compris sur la réactivité : temps avant prise en charge, avant clôture, etc.).

Là ou je bosse actuellement, on utilise le même JIRA que pour les issues mais on utilise le type “Spike”. Cela permet de justifier pas mal le volume d’activité que cela représente. Et quand on montre cela au client, curieusement les semaines qui suivent on observe une diminution des demandes d’analyse de situation ou d’explication. Les gens (AMO ou key user) deviennent alors enfin autonome.

Là ou je bossais avant on avait une application dédiée. On se contentait de débloquer les situations, le reste étant soit ajouter dans la liste des bugs à corriger, soit transmis à l’AMO comme potentielle “feature”.

2 « J'aime »
Human Coders - Le centre de formation recommandé par les développeur·se·s pour les développeur·se·s