Licence des codes et librairies

Bonjour,
J’ai développé une application web qui dispose de 50 utilisateurs et qui va encore augmenté dans les mois à venir. Les utilisateurs payent des abonnements pour utiliser l’application et ses fonctionnalités. Et dans l’application, il existe une fonctionnalité qui utilise CKeditor 5 et qui est disponible pour les utilisateurs.

Au moment de trouver le bon éditeur, je n’ai pas pensé aux licences et à ce que cela implique. Et récemment, on m’a fait comprendre qu’il se peut que j’ai des problèmes avec ça. Si j’ai bien compris , CKEditor 5 est sous licence GPL v2+ ce qui me contrait à rendre mon application en GPL aussi.

Donc aujourd’hui, pour éviter des problèmes, j’ai quelques questions :

  • La licence GLP n’est donc pas compatible avec mon projet ?
  • Quelle licence est donc compatible avec ce genre de projet ?
  • Dois je payer une autre licence avec ckeditor ?
  • Est-ce que vous avez une alternative plus compatible à ces genres d’applications ?

Merci d’avance

Bonjour @captainkidd,

ce n’est pas tout à fait ce que dit GPLv2. Elle dit « si tu fournis le logiciel, tu dois fournir le code », mais tu ne fournis pas le logiciel, tu fournis l’accès à un service. Donc aucun souci pour toi.

Trois notes :

  1. je trouve très bizarre de la part de CKEditor de dire « nous sommes GPLv2+ » parce que justement, GPLv2 et GPLv3 ont quelques points très différents. Si jamais un jour GPLv4 sortait et changeait radicalement de point de vue, je ne sais pas si CKEditor resterait GPLv2 ou passerait GPLv4. C’est important, pourtant.

  2. la philosophie générale du Copyleft c’est « je donne aux utilisateurs la même liberté que moi j’ai eue au départ ». Tu as le droit de prendre un soft GPL et le modifier… et le garder. L’obligation « d’avoir le code à dispo » ne compte que SI tu partages (publies, offres, vends) ton code ET que la personne te le demande, tu dois lui tenir à dispo (à l’époque ça voulait dire fourni dans la disquette ou le CD, ou dispo en ligne). Il n’y a pas de Pingouins Espions qui vont venir inspecter ton disque dur pour voir tes projets persos et partager de force le code que tu n’as pas publié.

  3. Il faut voir que Stallmann et les mouvements Open Source se sont créés à une époque ou « faire tourner le code » c’est le posséder sur sa machine. La vente de services n’est pas liée. Typiquement, GMail ou Facebook utilisent plein de briques Open Source mais sont d’une certaine forme « privatrices de libertés » : tu ne fais pas ce que tu veux… ni du code, mais de tes données non plus. C’est vrai que ça dérange mais c’est « trop tard », la GPLv1,2,3 ne prévoient pas le cas. Il existe bien une licence qui fait ça, et qui correspond à ta crainte : elle s’appelle « Affero GPLv3 » et je la vois très TRÈS rarement.

Pour citer la partie « copyleft » de Wikipedia (en gras, l’exemple cité c’est exactement ton cas) :

Le copyleft s’applique uniquement quand une personne veut redistribuer le programme. On est autorisé à faire des versions modifiées privées, sans aucune obligation de divulguer les modifications effectuées sur le programme s’il n’est distribué à personne. Le copyleft s’applique uniquement au programme et non à ses sorties. Par exemple, un portail Web utilisant une version modifiée privée d’un CMS sous GPL ne sera pas obligé de livrer ses sources. Cette situation est corrigée par l’Affero General Public License, une version de la GPL 3 qui ajoute un paragraphe pour accorder aux utilisateurs d’un programme accédé par un réseau les mêmes droits que les utilisateurs d’un programme installé localement.

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